dimanche 30 août 2015

Contributions




Sandra Delègue




Jean-François Jacobs, vice-président de l'association belge des athées, nous envoie:


Evidemment!


Après la vie, c’est fichu…
T’as beau y croire,
Pas de salut !
Ce n’était qu’un abreuvoir,
Tu n’as suivi que le chemin
D’un sursis, t’avais besoin d’un copain
Pour te tenir la main,
Pour te lever le matin.
Demain, c’est la mort
Et pas l’aurore
D’un lendemain.
Quand tu es mort, c’est la fin.

Vos convictions sont millénaires,
Mon intuition est terre-à-terre.
Assis sur votre perchoir,
Vous en oubliez la cage.
C’est moi qui ai le crachoir
Vous n’êtes que des otages.
La foi n’est pas toujours une question
De choix.
Quel  embarras parfois
De vous avouez qu’enfant
Vous n’avez eu de choix que de suivre une loi.
Croyant victime des traditions
Inculquées de génération en génération.
On échoit sur la plage de ses tourments
Et si des fois, vous entendez des voix,
Ce sont celles de la soumission.
Le père, le fils et le pauvre d’esprit
Se sont pris dans l’engrenage, alors ils prient.
Ne vous en faites pas, au final
Dans votre raisonnement bancal
Le purgatoire aura raison de ma morale.
Pas de quoi enfourcher vos sandales
Et d’en faire un scandale,
Ce n’est qu’un mécréant qui vous parle…

Ma maison a un toit,
Le tien est dans les étoiles...
Qui payera l’ardoise ?
L’humanité en général !
L’Expiation fera de toi
Un martyr vivant derrière le voile
Des paroisses qui pavoisent
En attendant ton dernier râle.
Tu joues à Jacques a dit
Qui a dit qu’il y aurait un paradis.
Tu rêves d’ascensions
Et meurs sans remise en question
En acceptant ta condition.
Fantassin au bataillon d’une religion,
Assassins en sursis d’une procuration,
Que d’Innocents tombés pour une illusion !
Dans la peur du jugement divin,
C’est la peur qui est ton seul larcin.

De quelle époque les croyances sont fiables ?
Facile, c’est notre dieu qui est le bon !
Ou est-ce le même qui tente le diable
En changeant de costume,
De coutume
Et de nom ?
Avant que Jésus passe à table
À qui fallait-il vendre son âme ?
À se demander si ce n’est pas une fable
Pour nous fidéliser à leur came !
Une métaphore de l’ivresse en vain
Dans une amphore vide de vin.
Nos péchés ne sont que des fautes
Qu’il faut de notre vivant assumer
Sans en référer aux hautes
Instances qui pouvaient nous pardonner.
L’excès nuit en tout,
Dans votre cerveau vit un fou
Qui vous dit œil pour œil, dent pour dent,
Les méchants, ce sont les suppôts de Satan,
Tous les pédés  et tous les gens
Qui votent pour le droit à l’avortement.
Debout les gars, il n’y a pas de nirvana,
Le père Noël bosse pour Coca-Cola.

Dans le ciel se trouve le seuil
De ma crédulité.
Dans votre sac à dos, vous portez le deuil
De notre liberté de chercher.
Ce n’est pas de l’esbroufe, ni de l’audace
Votre vérité n’a pas de reflet dans la glace.
De ce chêne, vous en êtes les glands.
Une chaîne faite de croyants
Marchant à contre-courant
De l’éthique,
Reniant les vents
De la logique
En préférant
Un dieu unique
Aux pouvoirs magiques.

Évidemment !
C’est rassurant de pouvoir se rassurer,
Tirez les ficelles et c’est le pouvoir assuré.
L’or à votre cou vaut plus que sa croix,
Il n’y a pas de dieu, c’est le pognon le roi.
Tu as peur de mourir,
Pas de quoi en sourire.
T’as défaite est de croire
En une potion illusoire
Qui te donne la force
Imperméable d’une écorce
En fer forgé
Que l’on ne peut forcer
Parce que le doute
Ne fais pas partie de la joute.
Havre de paix
Facile et désuet.
Un costume que l’on se taille
Parce qu’on n’est pas de taille
À mourir sans les honneurs
D’une tombe sans les fleurs
De la reconnaissance
Du fil de notre errance.
Besoin d’une suite,
La vie passe trop vite…
On rêve d’autres aurores,
On rêve d’autres ports,
On rêve d’un bienfaiteur
Alors qu’il est l’heure
De se détacher de cet imposteur
Qui dit qu’il est midi à quatorze heures.
Dieu créa l’homme
Et qui créa Dieu ?
Si ce n’est l’homme
Qui a besoin d’un Dieu ?



Sandra Delègue





Reçu de atheisme@free.fr :



Le huitième jour


Le premier jour, l’Homme se servit de ses mains et se redressa.
Le deuxième jour, l’Homme eut conscience de son présent.
Le troisième jour, l’Homme se souvint de son passé et imagina son futur.
Le quatrième jour, l’Homme sut qu’il était misérable et qu’il allait mourir.
Le cinquième jour, l’Homme eut peur.
Le sixième jour, l’homme créa les dieux.
Le septième jour, l’homme s’en remit aux dieux et cessa de grandir.

    Chaque tribu, chaque clan eut son dieu, ses dieux ;
    Un dieu pour la pluie, un dieu pour le feu,
    Un dieu pour la Terre, un dieu pour chaque chose,
    Des dieux à la pelle. Trop de dieux rétrécissaient les dieux.
    Alors, l’homme déclara Dieu unique et infiniment grand.

    Avec l’écriture, vint le temps des Ecritures,
    Vint le temps de Dieu révélé par le prophète.
    Un Dogme, des prières, le péché,
    Une maison où l’on se sentait à l’abri de l'inconnu.
    L’homme venait d’inventer la Religion.
    De la Religion, l’homme devint le prisonnier.

Le huitième jour, l'Homme oublia dieu et retrouva sa Majuscule.






Pour participer au blog: henrichofell@gmail.com




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